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BUD
26 octobre 2006

Oscar Wilde

OSCAR WILDE ou le dandysme magnifié.

oscar_wilde

Après avoir lu et relu au travers des années « Le Portrait de Dorian Gray » ainsi que quelques autres pièces  d’ Oscar Wilde,… il fallait bien un jour que je finisse par faire l’acquisition des œuvres complètes. Ben voilà, depuis 3 jours c’est fait et je m’en donne à cœur joie, je savoure, allègre !

Par son intelligence, son cynisme implacable et sa répartie, Oscar Wilde a réussi à faire, avec pertinence et humour, la flamboyante critique du rubicond de « l’influentes et politisée » haute société londonienne. A une époque où l’on commençait à éteindre les bougies pour allumer des lampes à gaz, son dandysme et son réalisme venait trancher la littérature encore accrochée au romantisme noir et à un obscurantisme fantastico-romanesque devenus tous deux désuets. Eclaircissant avec une légèreté ironique l’écriture de son époque, il en décrit les modes aussi bien que les mœurs touchant ainsi à la modernité presque comme une volonté visionnaire et assumée. Mais assez de mots… voici quelques citations lourdes de sens et toujours aussi réaliste… Funny non?

Jack. Comme vous êtes peu romantique !

Algernon. Vraiment, je ne vois rien de bien romantique dans une demande en mariage. C’est très romantique d’être amoureux. Mais il n’y a rien de romantique dans une demande officielle. Tenez, on peut être agréé. On l’est généralement, je crois. Alors toute l’excitation se dissipe. L’essence véritable du romanesque, c’est l’incertitude. Si jamais je viens à me marier, je ferai de mon mieux, je ferai au mieux pour l’oublier.

Jack. Je n’ai aucun doute sur ce point, cher Algy. Le tribunal des divorces a été inventé tout exprès pour les gens qui ont la mémoire aussi curieusement construite…

Extrait de la pièce « L’importance d’être constant ».

*

Lord Goring. M’avez vous acheté une seconde Fleur pour ma boutonnière ?

Phipps. Oui, Milord. (il lui présente la fleur sur un plateau.)

Lord Goring. Voilà qui est assez distingué, Phipps. Je suis, à Londres, la seule personne de quelque importance à porter une fleur à la boutonnière, en ce moment-ci.

Phipps. Oui, Milord, je l’ai remarqué.

Lord Goring. Voyez-vous, Phipps, la mode c’est ce qu’on porte soi-même. Ce qui est démodé, c’est ce que porte les autres.

Phipps. Oui, Milord.

Lord Goring. De même que la vulgarité, c’est tout simplement la façon dont les autres se conduisent.

Phipps. Oui, Milord.

Lord Goring. Et les faussetés sont les vérités des autres.

Phipps. Oui, Milord.

Lord Goring. Les autre sont tout à fait terribles. La seule société possible est celle de si-même.

Phipps. Oui, Milord.

Lord Goring. S’aimer soi-même, c’est le point de départ d’un romain qui dure toute la vie, Phipps…

Extrait de la piéce « Un mari idéal ».

*

« Je ne peux accepter votre invitation en raison d’un engagement ultérieur »

Extrait du roman « Le Portrait de Dorian Gray ».

*

PS : A voir, le film d’Oliver Parker « AN IDEAL HUSBAND », avec Ruppert Evertt et Cate Blanchett très proche de la pièce et surtout savoureusement respectueuse de l’esprit de cet auteur.

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