Ce matin, il pleuvait pour tout le monde.
Ce matin, il pleuvait pour tout le monde. Bruxelles en pluie, ce n'est pas original.
J'attendais le bus, il était 9h.
Je ne sais pas, un coup de bambou, un ramassé de vieilles histoires. Et je repense à ce vieux texte écrit il y a 10 ans ou presque.
Un texte de chanson lancé à la volée, au hasard,... lancé sur l'impulsion de l'instant.
Quelques mots qui restent? Comme pour dire que, parfois, des âges plus jeunes avaient dans les yeux plus de réalité que ce que les années nous font accumuler.... peut-être?
Je ne sais pas....
l'orage qui tombe
Surtout se dire qu'on va partir
ou bien s'en donner l'idée?
Quand on ne fait plus que suivre.
Qu'on a plus rien a souhaiter.
Parce qu'on ne fait plus que courrir
tel des chiens, en baissant le nez,
qu'on ne pousse que des soupirs
en regardant passer les pavés.
Et l'on se dit que l'on va fuir
meme si rien ne peut changer,
qu'ici ou là c'est sans avenir
mais qu'on ne doit pas laisser tomber,
que si l'on ne sait plus écrire
on peut toujours en pleurer.
Partir parce que c'est l'orage qui tombe
l'aprés-midi sur cet arrêt de bus
que les idées qui nous plombent,
On ne les compte même plus
qu'on voudrait voir un jour passer les palombes
même si chaque avancée de plus
amène toujours ses écatombes
comme le tonnerre et les crues.
Encore se dire qu'on va partir
ou bien s'en donner l'idée
Alors qu'on ne sait rien finir
que l'on recul pour mieux tomber.
C'est l'odeur de la pluie qu'on doit tenir
sur tout ce bitume seché
comme les croutes d'un avenir
qui cachent toutes les plaies.
On a beau regarder le ciel et se dire
qu'on ne doit pas tout retourner
que tout va s'éclaircir
et que les éclairs vont cesser
il y a des acalmies
et des mauvais moments a passer.
Partir parce que c'est l'orage qui tombe
l'aprés-midi sur cet arrêt de bus
que les idées qui nous plombent....
Bud (il y a quelques temps)